Pascal Bolo 1er adjoint au Maire de Nantes et quelques autres missions…

3 avril 2017

Où étiez-vous donc, M. le 1er adjoint ? A la Grillonnais, Mme le Maire !

Comme dirait quelqu’un que j’aime bien : « la parole donnée, cela compte pour moi».

C’est donc l’histoire d’une promesse, celle faite à des jeunes en situation de handicap rencontrés à la cérémonie des vœux de l’Association des Paralysées de France…en janvier 2016. C’était mon problème. La promesse n’était plus de toute première fraîcheur… J’avais donc fixé la date de la visite promise à l’IEM-FP de la Grillonnais (Institut d’Education Motrice et de Formation Professionnelle)…juste avant la cérémonie de vœux 2017, histoire de pouvoir y assister sans trop de « h’chouma » pour reprendre le mot au sens si subtil appris de Djamel Debbouze.

Sauf qu’entre temps et un premier report plus tard, il a plu à la personne que j’aime bien de modifier un poil le calendrier du Conseil municipal… Et voilà ma promesse qui tombe plein conseil, après que j’ai séché le conseil métropolitain pour cause de (petites) vacances.

Au risque de fâcher la personne que j’aime bien, que c’est quand même la patronne (un premier adjoint, c’est fait pour être assis à sa droite pendant le conseil municipal pas pour aller folâtrer à Basse-Goulaine !), j’ai donc décidé d’honorer quand même ma promesse.

J’avoue que je ne regrette pas ! La Directrice du lieu, Mme Sophie Recoquillé, a juste un peu aidé Maxence (le président) Ewen, Olivier et les autres élu-e-s des usagers, à me faire visiter ateliers et lieux de vie où ils se construisent un avenir d’autonomie, un projet de vie globale, avec autant de détermination que de pragmatisme, devant la (dure) réalité de leur handicap. Qu’ils soient ici remerciés de la qualité de leur accueil et de leurs explications. Mais aussi de leur franchise.

C’est en effet ma casquette de président de la SEMITAN qu’ils m’ont vissée sur la tête pour, après la visite, rejoindre Alain VEY, maire de Basse-Goulaine pour une revue de ce qui ne va pas sur notre réseau de transport. Ils avaient pris des photos de la rampe du Busway trop raide pour le fauteuil électrique, du trottoir trop étroit pour manœuvrer ledit fauteuil, du trottoir non bitumé à l’arrêt de bus…

J’ai pu constater qu’en dehors des aspects spécifiques à leur condition d’usagers en situation de handicap, leurs doléances sont aussi celles de tous les jeunes, leur exigence de qualité service et de relation avec les conducteurs très similaires à celle de l’ensemble de notre clientèle.

Nous allons donc faire étudier la liste qu’ils m’ont remise. Nous ne pourrons peut-être pas tout faire exactement comme ils le souhaitent mais nous ferons le maximum et nous expliquerons le reste aussi franchement et respectueusement qu’ils m’ont interpellé. L’ami Jean-Pierre Chambon, qui est un banc d’essai de l’accessibilité de nos transports publics à lui tout seul, n’a rien à craindre, la relève est là !

Il y a un aspect que je n’ai pas abordé avec eux, parce qu’ils n’y peuvent rien. C’est celui du choix de localisation de tels établissements. Je me doute que le foncier nécessaire à un projet de cet ampleur, ça ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval dans une métropole comme la nôtre. La tentation de s’installer là où une opportunité adaptée au projet développé se présente est grande. La qualité du site de la Grillonnais est remarquable. Un outil magnifique au service de ses jeunes usagers. Mais il est clair qu’aujourd’hui, il faut s’efforcer de positionner ces établissements le long des axes structurants de transports 100% accessibles comme les espaces publics qui les bordent. Le centre de la Tourmaline situé le long de la Ligne 3 du tram est un bon exemple en la matière. Car il sera toujours plus difficile d’adapter a posteriori un espace public de zone pavillonnaire, ou de centre bourg, peu dense, excentré, avec des transports collectif aux performances forcément plus modestes à tous points de vue. En attendant, on va essayer d’améliorer celles des lignes qui desservent le lieu où Olivier, Ewen, Maxence et les autres ont besoin d’un coup de main pour vivre leur vie, comme tout le monde. L’inclusion, ils disent à l’A.P.F.

14 février 2017

Rogne du matin, chagrin !

Grosse colère matinale contre Cyrille Pitois qui fait mention, dans un portrait de Louisa Battoy en dernière page du Ouest-France de ce matin, de la « maison des jeunes qui a mis la clé sous le paillasson », comme si la ville avait ainsi abandonné les jeunes de Nantes Nord !
J’en ai ras le bol de ces mentions juste fielleuses, sans la moindre vérification, ni mise en perspective !
Rappelons à Cyrille Pitois que la Maison des Jeunes de la Géraudière a été transformée en Maison de l’Emploi il y a plus de dix ans sous le pilotage de Patrick Rimbert. Une enquête réalisée auprès des jeunes du quartier avait mis en évidence qu’ils n’avaient pas d’abord besoin d’un lieu devenu difficilement gérable, approprié par une minorité, refuge d’activités incertaines, mais d’accéder à un emploi, une formation. Une politique publique pour la jeunesse des quartiers, ce n’est heureusement plus, et depuis longtemps déjà, et partout en France, la mise à disposition sans projet ni perspective d’un local-glandouille avec Billard, baby-foot, flipper et consoles vidéo connectées pour faire moderne et la promesse d’aller gratos au ski l’hiver venu !
Je sais que le mythe de la Maison des jeunes coure encore dans le quartier (c’était mieux avant…). Je mesure chaque jour la difficulté des rapports entre les jeunes et les institutions qui ont mission de les accompagner. Mais j’affirme que la Garantie Jeune, l’Ecole de la deuxième chance, la Mission Locale ou l’Eclectic-Leo Lagrange, avec leurs défauts et insuffisances sont infiniment plus utiles à la jeunesse des quartiers prioritaires que des locaux fermés parce qu’ils ne répondaient plus à aucun des objectifs éducatifs ou d’insertion qui leur étaient assignés, et créaient infiniment plus de problèmes qu’ils ne contribuaient à en résoudre.
Il faut être à l’écoute des jeunes, de tous les jeunes. Les plus en rupture avec les institutions ne sont pas forcément les plus nombreux. Les autres, dans les mêmes quartiers, rencontrant les mêmes obstacles, les mêmes discriminations, ne sont pas moins dignes d’attention et ont besoin de l’accompagnement qui leur est proposé. Y compris pour les stages de 3ème pour lesquels un dispositif anti-discrimination très partenarial est activé (Tiens !? Une promesse électorale tenue!). Si la Ville de Nantes et la Politique de la Ville (Etat et Métropole) soutiennent Casse Ta Routine et financent le poste d’adulte-relai, c’est bien pour sa capacité à établir ce lien avec des jeunes en déshérence/désespérance, pour leur permettre y compris d’accéder à leurs droits. Parce qu’ils ont droit à un avenir, parfois à un autre avenir que celui que leur propre comportement dessine. Ce sont des sujets difficiles, compliqués, que des slogans anti-politiques, anti-institutions anti-flics ou anti-jeunes, stigmatisant, discriminant, amalgamant, ne feront jamais qu’aggraver. Alors ce serait bien qu’au détour d’une phrase sortie de nulle part, plus riche de sous-entendu que d’information, la presse locale la plus honorable n’en rajoute pas dans la démagogie populiste ambiante et ses trop nombreuses variantes. J’ai dit !

9 avril 2012

Le changement, c’est maintenant !


Clip officiel de campagne de François Hollande -… par francoishollande

29 décembre 2011

Mon rattachement à moi…

C’est bizarre les coïncidences. Il y a quelques jours, un amendement débattu et voté par une poignée de députés noctambules, faisait grand bruit médiatique, à peu près comme on brasse de l’air tant il n’a aucune chance (et heureusement !) d’aboutir à autre chose que le déclenchement de quelques alertes Google au nom des dits parlementaires insomniaques. Presqu’au même moment, je goûtais la fierté modeste d’un rapprochement bien plus discret, mais je le crois à la fois plus pertinent et plus efficace que l’énième tentative de priver Vendéens, Angevins, Mayennais et Sarthois de leur région et de sa capitale-locomotive sans qu’ils aient leur mot à dire : celui du Crédit Municipal de Nantes et du Centre Communal d’Action Social de Rennes autour de la mise en place d’une politique de micro-crédit social et accompagné dans cette belle et grande ville.

Signature officielle à l'Hôtel de Ville de Rennes avec Jacques Stern, Nathalie Appéré et Loïc Rolland

Je laisserai aux historiens le débat sans fin sur la date de la séparation réelle ou supposée (ont-elles jamais été réunies ?) des communes ou pays qui forment aujourd’hui la Loire-Atlantique d’avec la Bretagne administrative (pour autant que ce terme recouvre le moindre sens historique ou culturel). Ce que je peux affirmer en revanche, c’est que l’histoire a doté Nantes d’une Caisse de Crédit Municipal et pas Rennes. Etablissement public local, outil financier et bancaire au service des politiques sociales de la Ville de Nantes, son unique « actionnaire », le Crédit Municipal met aujourd’hui son expérience et son expertise au service des villes qui le souhaitent. Tout le monde y gagne : le Crédit Municipal qui utilise ainsi mieux ses capacités et sa structure et les communes ou CCAS qui n’imaginent pas vraiment créer ex-nihilo une structure bancaire capable de porter une politique de micro-crédit social. Le Crédit municipal assume ainsi tout ce qui relève de la technique bancaire et les CCAS l’accompagnement social, son corollaire indispensable.
Au moment où Daniel Delaveau et Jean-Marc Ayrault affirment le rapprochement de nos deux agglomérations et leur collaboration, avec la mise en lumière de leur complémentarité, notamment dans les domaines économique et de la recherche scientifique, nous avons pensé, avec Nathalie Appéré, première adjointe au Maire de Rennes, que de donner une dimension sociale à ce rapprochement avec cette convention de micro-crédit avait un vrai sens.
C’est celui du mode de développement de notre Ouest Atlantique ou Loire-Bretagne, ou Bretagne-Loire (voir l’excellente note du blog de l’ami Christophe Clergeau…) ou Grand Ouest qu’importe ! Du moment qu’il se fonde sur la mise en réseau des villes, grandes ou moyennes qui le structurent, qu’il reste multi-polaire, et qu’il permet donc un développement équilibré et durable de tous ses territoires. Conclusion : pour agir efficacement dans l’intérêt du plus grand nombre et de la cohésion sociale, dans le respect de la diversité des territoires, il n’est besoin ni de modifier des limites administratives, ni d’exacerber la concurrence entre institutions, il suffit de partager la même vision d’un avenir qui sera commun, forcément commun… Merci Nathalie, pour ton accueil !

1 juillet 2011

Mon interview pour François Hollande sur Dolcerama.fr

Questions claires, réponses précises… Enfin, j’espère !
Cliquez ici pour aller sur le site.

26 juin 2011

Pour moi, c’est François…

Ce dessin de FRAP date d’avant…

Le Parti socialiste a décidemment bien du mal avec la présidentielle à la mode Vème République. A une époque Jean Poperen (et, si ma mémoire est bonne, Dominique Strauss-Kahn), avaient plaidé pour une conversion des socialistes à un vrai régime présidentiel (sans premier ministre ni droit de dissolution), paradoxalement mieux respectueux du parlement que notre monarchie républicaine. Mais la tradition sociale-démocrate européenne a été la plus forte : parlementaristes nous avons été conçus, parlementaristes nous restons. Nous devons donc gérer la contradiction entre la logique inscrite dans nos gène politiques et la primauté acquise, contre notre gré, par l’élection présidentielle depuis 1962. Notre logique c’est que le parti se dote d’un projet, d’ un programme, d’un-e Premier secrétaire et c’est à lui ou elle de conduire la campagne de la seule élection qui nous corresponde vraiment, celle qui est déterminante dans toutes les démocraties parlementaires européennes : la législative. Et c’est ce chef de parti qui gouverne en cas de victoire. C’est le modèle 1997 avec Jospin. Clair, logique…et victorieux.

Seulement, voilà, c’est avec la meilleure foi du monde, prenant acte de la primauté incontestable de l’élection présidentielle dans l’esprit de nos concitoyens, que nous avons décidé de nous y conformer en inversant le calendrier de 2002, plaçant la législative après la présidentielle alors que rien d’autre qu’un sentiment très largement partagé que faire les choses dans l’autre sens n’était pas raisonnable ne nous y obligeait. Comme il advint la catastrophe que l’on sait, nous avons depuis une présidentielle précédant la législative, ce qui rend très peu probable une cohabitation mais nous replonge, Mitterrand mort et Jospin retiré, dans des affres schizoïdes, vénérant le collectif, le vote militant et la représentation nationale et pleurant l’instant d’après l’absence d’un leader charismatique aussi capable de s’asseoir sur les textes de congrès sans que personne ne moufte. Ô mânes de François Mitterrand !

Depuis nous avons poussé le perfectionnement jusqu’à devoir choisir notre premier-e secrétaire parmi des personnalités ayant en commun leur absence voulue ou subie du lieu dédié par excellence au débat démocratique national : le parlement. Des champions du paradoxe, je vous dis !

Un congrès de Reims, une crise financière mondiale exceptionnelle de soudaineté et d’ampleur, et un délitement de la ploutocratie Sarkozienne plus tard,  force est de reconnaître que les paris que faisaient certains dès 2007 sur le caractère inéluctable notre défaite en 2012, et qui se préparaient donc sans vergogne au coup d’après, sont aujourd’hui aussi hasardeux qu’ils étaient scandaleux. Y compris parce que Martine Aubry a su remettre le Parti au travail, ne lui marchandons pas cette reconnaissance.

La gauche peut et doit gagner a prochaine présidentielle. Les pronostics les plus sombres que nous faisions avant 2007 sur la situation de la France en cas de victoire de Sarkozy se sont révélés insuffisamment pessimistes.

L’alternance sera-t-elle suffisante, pour remettre la République à l’endroit, selon la jolie formule de JMA, je n’en sais rien. L’élu local d’un quartier populaire que je suis sait qu’elle est juste nécessaire pour les gens qui y habitent, ne serait-ce que parce qu’ils finissent par ne plus y croire eux-mêmes.

Il y a quelques temps, j’expliquais ici même que l’unité derrière celui ou celle qui, étant le mieux en situation d’être Président-e, allait gagner la primaire serait mon choix, que ma préférence personnelle avait somme toute bien peu d’importance et qu’il convenait dès lors de ne pas se précipiter. Evidemment, ce raisonnement suppose de faire l’effort de considérer que s’il y aura un-e candidat-e socialiste désigné-e démocratiquement et un-e seul-e, il n’y aura pas de gagnant ni de perdants. Il n’y aura pas d’un côté des winners et de l’autre des losers et les procès en opportunisme n’ont donc pas de sens. A condition de bien faire la différence entre cette primaire socialiste et un congrès du même nom.

Déférence gardée envers les autres, j’ai considéré que cela se jouerait entre Ségolène Royal (les 47 % du second tour de 2007, ce n’est pas rien) DSK (la compétence et la stature internationale) ou Martine Aubry (et si pour une fois on faisait simple : la première secrétaire candidate) et celui que je préfère depuis qu’il a remis à flot un P.S en lambeau après 2002 puis qu’il l’a sauvé de l’éclatement en 2005, François Hollande.

Ah ! Les « si » ! Si il avait dit qu’il était candidat pour 2007, au terme du congrès du Mans, après nous avoir quasi imposé une synthèse dont nous n’avions pas envie, mais qui marquait que, grâce à lui et malgré l’affaire du Traité Constitutionnel Européen, le Parti socialiste n’éclaterait pas, les choses auraient été réglées !  Seulement, en 2006, s’il a manqué de cette  détermination qui fonde comme un préalable la crédibilité d’une candidature c’est qu’il n’y était probablement pas prêt. Ce que Rozès nomme la dimension spirituelle de l’élection présidentielle française impose une drôle de tournure d’esprit. Il faut croire dur comme fer à son destin, se sentir investi d’une mission pour affronter ce qui est une véritable épreuve, et d’en avoir envie au-delà de toute raison, jusqu’à ce que les autres y croient et en aient envie aussi. Sans parler que le job n’est pas de tout repos…

Bref, le train de 2007 est passé sans qu’Hollande apparaisse à aucun moment en situation de concourir. « C’est le meilleur mais personne n’y croit en tant que Président », était le leitmotiv. L’irrésistible vague Ségolène Royal a emporté le reste et je n’ai pas l’ombre d’un regret d’y avoir ajouté ma goutte d’eau, même si ce n’était pas sans réserve. C’est elle que les Français de gauche voulaient. Dont acte.

Aujourd’hui , force est de reconnaître que l’empêchement de DSK nous place dans une situation bien différente. Non qu’il ait jamais suscité le même type d’engouement que Ségolène en 2006 mais il s’imposait dans l’opinion comme l’homme de la situation économique internationale, celui qui pouvait nous tirer de là…Même si son apparente hésitation et son positionnement très clivant me faisait craindre qu’il ne soit pas un bon candidat de 1er tour. Et le 1er tour, on sait ce qu’il en coûte d’oublier de le prendre en compte en tant que tel…

Pendant ce temps, François Hollande traçait sa route, se préparait. Parlementaire, il a cette légitimité qui reste à mes yeux indispensable en démocratie. Il y ajoute celle de Président de Conseil général de Corrèze. Il est ainsi ancré dans la réalité de la plus vieille des institutions républicaines sur un territoire symboliquement riche des problématiques du pays à bien des égards. Cette double légitimité est à l’évidence un atout pour l’échéance qui se profile.

Il a donc, ces derniers mois, accompli une mue présidentielle dont je doutais qu’elle fût possible. Certes, il était utile que sa chemise froissée ne sorte plus en permanence de son pantalon à la tribune des meetings où il excelle mais ce n’est évidemment pas le plus important. Avant même la très pénible affaire new-yorkaise, il avait réussi à changer le regard porté sur lui par beaucoup de gens par la pertinence de ses réactions politiques, et sa capacité à mettre en avant deux priorités que je crois effectivement essentielles : la première c’est la jeunesse. Lui redonner confiance en l’avenir, rétablir ce cours normal des choses qui veut qu’une génération puisse espérer vivre mieux que sa devancière, c’est redonner une perspective à tout un pays. La seconde c’est la réforme fiscale et la nécessité de mettre fin à la dégressivité scandaleuse de notre système.

Et cela fait un moment que, surveillant les enquêtes d’opinion d’un œil faussement distrait, j’observe chez beaucoup de gens dans et surtout hors du Parti socialiste, cette inclination prendre corps et se traduire parfois par le soulagement de celui qui découvre qu’il n’est pas aussi seul qu’il pouvait le craindre. Eh non ! Se dire que, tout bien considéré, le moment de la rencontre avec François Hollande est peut-être bien venu n’est plus une incongruité ou un sentiment qu’on cache trop prudemment faute d’avoir perçu qu’il était largement partagé.

Alors oui mon choix de cœur devient, je le pense, un choix de raison. Mieux que Ségolène, dont je maintiens qu’il ne faut pas sous-estimer son impact dans les milieux populaires, il peut incarner une victoire possible. Mieux que Martine, pourtant nantie de la légitimité de sa fonction de 1ere secrétaire pour conduire ce combat, il apparaît prêt à affronter l’épreuve de la campagne, préparé à la fonction et mieux armé pour rassembler toute la gauche et au-delà de la gauche. Les autres candidatures sont évidemment légitimes mais ce n’est pas suffisant pour leur donner un sens au regard de l’objectif à atteindre.

Alors il en reste du chemin à faire ! Il y en a des marches à franchir ! Il y en a des écueils à éviter ! Et si demain montait du pays une autre aspiration, il faudrait savoir l’écouter. Mais j’ai envie de cette aventure-là. Je m’y sens bien, à l’aise dans mes baskets politiques, sociales d’abord, réformistes, européennes, écolo jamais décroissantes, résistant mal au bonheur de faire rire mais jamais de manière gratuite, tendues vers la cohérence d’une démarche et le sens d’un engagement.

Alors c’est parfaitement conscient de l’extrême modestie de l’impact de cette prise de position au regard de la dimension que nos primaires devront avoir pour que leur résultat génère la dynamique politique dont nous avons besoin  pour gagner l’an prochain, que je vous le dis : pour moi, c’est François Hollande !

10 mars 2011

Le talent au service d’ un vrai contenu politique

Filed under: Aimons les socialistes !,Coups de coeur — Étiquettes : , , , , , — pascal @ 23 h 25 min

C’est François Hollande, comme je le trouve vraiment exceptionnel de talent et de pertinence, dans un registre auquel on ne doit pas le réduire mais où il excelle.

1 janvier 2011

2011 commence bien !

Je me demandais ce qui pourrait bien symboliser 2011 telle que je nous la souhaite, nous pauvres mortels errant à l’aube de la deuxième décennie de ce siècle, mais errant à Nantes, ce qui est quand même beaucoup mieux que dans bien des recoins de notre planète terre.

Je ne savais pas vraiment ce que je cherchais. Je n ‘aurais pas su le décrire à coup sûr, mais c’est en le trouvant que je l’ai vraiment appris.

Déjà la célébration du dernier mariage nantais de l’année 2010, celui de mon amie Amandine et du Sébastien qui lui est tombé du ciel m’avait mis dans des dispositions optimistes : aussi magnifiquement assortis que ces deux là, c’est difficile ! Les unir au nom de la République a été un authentique plaisir et une vraie fierté. Leur bonheur de s’être trouvés est contagieux.

Le nouvel an fêté au 10 rue Samuel de Champlain

J’ai donc rendu dès ce premier jour de l’année nouvelle une petite visite dans le hall du 10, rue Samuel de Champlain, au Chêne des Anglais, là où deux « voisines solidaires », avaient installé tables, jus de fruit, café, chocolats et petits gâteaux à l’attention de leurs voisins de tour et particulièrement de celles et ceux qui, connaissant la solitude, peuvent vivre douloureusement ces périodes de festivités et de convivialité qui ne font que souligner leur isolement. Nantes Habitat leur avait fourni le label et aidé à l’information sur l’initiative.

Louisa et Lydie ont donc passé leur journée dans le hall, accueillant leurs voisins dans un décor évoquant la diversité des origines des uns et des autres et préparé par leurs propres enfants.

Comme j’évoquais avec elle ces jeunes squattant l’entrée de la tour voisine dans un esprit nettement moins convivial, au grand dam des habitants, Louisa m’a répondu : « Les habitants de cette tour  devraient faire comme nous ! Ici, il n’y a pas d’occupation du hall, parce que nous, nous y sommes, avec des actions comme celle-ci. Les jeunes savent bien qu’on ne les laisserait pas occuper les lieux. »

L’occupation de la tour voisine, nous la connaissons bien, nous, élus, techniciens responsables, bailleur ou éducateurs. Etant bien entendu que la fameuse loi contre ces regroupements est inapplicable et donc inappliquée, nous avons bien du mal à enrayer le phénomène malgré nos efforts.

Louisa et Lydie nous montrent que le « bien vivre ensemble », s’il a un impérieux besoin d’une action publique déterminée, ne peut se passer des initiatives des habitants, de leur capacité à prendre en main leur vie collective.

Eh bien c’est cela que je nous souhaite pour 2011 : des habitants mobilisés pour que leur diversité soit la richesse de chacun d’entre eux. Des élus présents, des politiques publiques ambitieuses mais qui ne sont jamais aussi efficaces que lorsque les citoyens font ce qu’ils feront toujours bien mieux que nous : créer des liens, des relations humaines, de la fraternité dans le respect de chacun et dans un esprit de solidarité, sans autre enjeu que de se sentir bien ou mieux dans son logement, son immeuble et son quartier.

Cette mobilisation de ses habitants, Nantes en aura besoin pour jouer tout son rôle de ville centre pour la rédaction du « projet de territoire » pour 2030, préparé sous l’égide de l’Agence d’Urbanisme de l’Agglomération Nantaise (AURAN). Ce sera mon principal travail de l’année 2011 : créer les conditions de cette participation, en susciter l’envie chez nos concitoyens.

C’est sûr, Louisa, Lydie et tous les autres auront leur mot à dire, à donner leur vision de leur vie et de leur ville et de leur quartier dans 20 ans.

C’est grâce à toutes les Louisa et toutes les Lydie, grâce aussi à leur exigence à notre égard, à leur vigilance, à leur soif de débat, d’explications et d’échanges, que Nantes pourra continuer d’avancer au service de tous ses habitants, sans jamais avoir à choisir sacrifier l’ambition à la solidarité ni la solidarité à l’ambition. 2011 commence bien !

19 décembre 2010

Etonnant, non ?

Table ronde aux assises de l'animation sociale et culturelle

Je voulais écrire sur les assises de l’animation sociale et culturelle et célébrer le marché de Noël de Nantes Nord. Je tenais à vous raconter la suite de « Dialogue pour tous« , avec la réponse de la ville au travail de l’atelier citoyen. C’était le moment de faire un bilan des plénières publiques des conseils de quartier nouvelle formule, avec la généralisation de la pratique du « mandat de participation » bien au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer. J’avais aussi envie de faire partager mon espoir d’une télé locale nantaise avec un seul opérateur qui tienne debout sur le plan éditorial et tienne la route sur le plan économique. Il y avait de quoi écrire sur le Crédit municipal, sa très belle campagne d’infos au service de ceux qui ont besoin d’une banque solidaire. J’aurais aimé faire partager mon enthousiasme devant la compétence des techniciens de la SEMITAN qui inventent des organisations hyper sophistiquées pour que vos bus et vos trams ne restent pas au dépôt faute de pièces détachées ou pour que des tas de pièces inutiles n’encombrent pas nos ateliers. Il y avait matière à vous décrire comment il vaut mieux attendre un peu avant de voter le budget de la ville et de Nantes Métropole dans le brouillard financier dans lequel le gouvernement nous plonge. Il y avait incontestablement deux trois réflexions à vous livrer de la dernière session du bon Président Mareschal. Au pire et en dernier ressort, j’aurais même pu raconter ce que j’ai retenu de la désignation de la tête de liste socialiste aux élections sénatoriales de l’automne prochain, mon ami Yannick Vaugrenard, et en dévoiler au passage quelques dessous, ce qui m’aurait sûrement donné l’occasion d’enrichir mon press-book et de me faire regarder de travers par de bons amis !
Seulement voilà : on est en décembre, il fait froid, on fatigue, les journées commence très tôt devant l’ordi et se finissent très tard…devant l’ordi. (more…)

27 septembre 2010

Les beaux dimanches

Resnais en a filmé un à la campagne (pas Resnais, Tavernier, me fait justement remarquer Rémi Tessier en commentaire ! Merci à lui !), Amadou et Mariam les ont chanté à Bamako, Renaud « à la con »  et Juliette Gréco les haïssait.

Mes petits dimanches à moi sont généralement réservés…à moi ! Je m’en déjà suis excusé auprès des dirigeants de l’Etoile du Cens, que je devrais aller supporter plus souvent le dimanche après-midi au Stade de l’Amande, mais l’appel de la sieste est le plus fort. Il y a quand même des exceptions, en dehors même des dimanches d’élections.

On a dressé un chapiteau sur le parking de la salle Santos Dumont pour l'occasion

Dimanche dernier, j’étais à Nantes Nord, à Santos Dumont pour être précis, pour fêter les 40 ans du Comité d’Action de la Petite-Sensive. C’était le repas du dimanche, préparé par « Métisse à Nantes » (Colombo de poulet…), en l’honneur de celle que son président Nicolas Chéri-Zécoté appelle Mamie et le reste du quartier Olga. Olga Chalon, c’est l’âme de la Petite-Sensive. Depuis 40 ans, et même si on arrive parfois à la convaincre qu’à 88 printemps, elle peut éventuellement rester un peu tranquille, elle prépare les repas servis au restaurant social. Mais c’est aussi une combattante, Olga. Une combattante de la solidarité, de l’action collective quotidienne, là où l’on vit et où trop de gens souffrent. Son heure de gloire, elle l’a connu en 1994, quand François Mitterrand est venu inaugurer la salle Santos Dumont et sa cuisine toute neuve qui venait enfin remplacer les caves de la rue du Honduras où tout a commencé. Alors je suis allé déjeuner avec tous les compagnons et compagnes de lutte (Jean-Louis, Jacqueline…), avec sa fille Christine qui reprend le flambeau de cette mère de 6 enfants qui sait que rien n’est jamais donné à ceux qui n’ont pas eu plus de cuiller d’argent dans la bouche qu’il n’ont à en mettre dans la bouche de leurs enfants. Comme c’était fête, j’ai amené la guitare et on a chanté Piaf et Fréhel. (more…)

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