Pascal Bolo 1er adjoint au Maire de Nantes et quelques autres missions…

13 juin 2017

Communiqué de Christine ORAIN et Pascal BOLO, Conseillers départementaux de Loire-Atlantique, Canton de Nantes 6.

Filed under: Législatives 2017 — Étiquettes : , , — pascal @ 6 h 52 min

Lors du premier tour de l’élection législative de la 1ère circonscription de Loire-Atlantique, nos concitoyennes et concitoyens ont placé François de RUGY, Député écologiste sortant élu avec le soutien du Parti Socialiste, aujourd’hui candidat de La République En Marche, nettement en tête des nombreux-ses candidat-e-s en lice.

Il est aujourd’hui le candidat de toute la gauche, des écologistes et des progressistes contre la droite LR. Notre soutien n’est pas un blanc-seing. Mais nous sommes convaincus qu’il saura défendre, dans la majorité nouvelle qui se constitue, les valeurs d’égalité, de solidarité et de justice sociale qui fondent notre engagement, comme il l’a fait durant le quinquennat de François Hollande en soutenant loyalement son action. Nous serons, pour notre part, particulièrement vigilants à cet égard

C’est pourquoi nous appelons aujourd’hui toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs et les combats de la Gauche à lui apporter leur suffrage contre le candidat de la droite sarko-filloniste.

Le 18 juin, votez François de RUGY !

 

Nantes, le 13 juin 2017

 

Christine ORAIN
Vice-Présidente du Conseil Départemental                     

Pascal BOLO
1er adjoint au Maire de Nantes
Conseiller départemental

5 juin 2017

Et le gagnant est…

Chères concitoyennes et chers concitoyens du 6ème canton de Nantes, électrices et électeurs de la première circonscription de Loire-Atlantique,

Évidemment, il avait de quoi être en pétard, le Premier secrétaire du P.S d’Indre et Loire. Marisol Touraine, ministre des affaires sociales au bilan pourtant plus qu’honorable, venait, toute honte bue, de changer ses affiches de candidate socialiste en candidate « Majorité Présidentielle » tout en bleu ciel…le lendemain de la limite de dépôt des candidatures. Jurant un peu tard qu’on ne l’y prendrai plus, et souhaitant signifier que le P.S ne soutenait plus l’ingrate Marisol (qui doit s’en moquer éperdument, soit dit en passant), il déclara tout à trac qu’il laissait les électeurs « libres de leur vote » ! Diantre ! Ils ne l’étaient donc pas avant ? Même en invoquant une maladresse d’expression sous le coup d’une légitime émotion, je me suis pris à trouver une circonstance atténuante à la fourbe Marisol : flanquée d’un apparatchik de cet acabit, pas commode d’assumer le poing et la rose…

Tout ça pour vous dire que les consignes de vote, c’est du passé. Non qu’il soit inutile quand on est en situation de responsabilité partisane de recommander le « bon choix » à ses militants et sympathisants : ça fait partie du job ! Non qu’il soit illégitime pour un ou une candidate éliminée à l’issu du premier tour d’affirmer un soutien à un candidat qualifié pour le dimanche d’après : certains électeurs seront demandeurs que celui ou celle en qui ils avaient confiance les éclaire dans leur libre choix par un désistement en bonne et due forme. Mais de là à poser les choses entre consigne et liberté de vote…

Le choix que j’exprime aujourd’hui, pour notre singulière première circonscription de Loire-Atlantique, relève donc juste de l’explication de vote. Pas d’un soutien. Pas d’un appel. Encore moins d’une consigne ! Acteur de la vie politique locale, votre élu cantonal, je vous dois juste le pourquoi du comment.

Dès le premier tour de la présidentielle, comme nombre de mes camarades et collègues qui ont eu la sagesse de le taire (eux !), j’ai voté Emmanuel Macron. Pour ne pas risquer un second tour Fillon-Le Pen d’abord (j’adore ceux qui disent après : « Ben tu vois, y avait pas de risque! » Encore fallait-il que quelques-uns fassent le boulot, eh ! Banane!), pour éviter à mon pays la honte de placer Le Pen en tête ensuite.

Mes priorités pour la législative nantaise ne sont pas éloignées. La première circonscription est celle où le rapport droite-gauche tel qu’il ressort du premier tour de la présidentielle est le plus serré. Ou le moins favorable à mon camp, la gauche, dit autrement. Même si elle n’apparaît pas comme la plus probable, l’hypothèse que, dans cette période politique illisible et largement imprévisible, la droite reprenne une circonscription que François de Rugy et votre serviteur lui avaient arrachée au lendemain de l’élection de Sarkozy ne peut être écartée. Et ça, jamais ! D’abord parce qu’au plan national, je souhaite le succès du quinquennat Macron et que ce n’est pas avec une cohabitation et une majorité LR à l’Assemblée que ce sera possible. Ensuite parce qu’au plan local, tout doit être fait pour favoriser la poursuite de la mise en œuvre du projet nantais autour de Johanna Rolland : un député de droite Sarko-filloniste à Nantes Nord et en-deçà ne correspond pas à ce dessein que je crois d’intérêt général. (more…)

28 mai 2017

Ne pas vouloir soutenir mais devoir choisir !

« Et toi, tu soutiens qui dans la 1ère, de Rugy, Seassau, quelqu’un d’autre ?

– Ben non… Personne !

– Tu vas voter blanc ? T’abstenir ?

– Non. Je vais bien devoir choisir… »

Ce dialogue n’a rien d’imaginaire. Il résume la difficulté qu’il y a de nos jours à refuser d’être binaire, à faire valoir tout le nuancier de nos hésitations et de nos aspirations contradictoires !

Oui je peux considérer avoir vocation à être dans la majorité sans pour autant être rallié à En Marche, sans dissimuler que je suis Socialiste encarté et que j’ai la ferme intention de le rester !

Non, je ne peux pas m’engager auprès de François de Rugy alors qu’il a été un parlementaire plus loyal à la majorité précédente qu’un paquet de socialistes. Car au fil de son tortueux parcours, où la légitime certitude de son propre talent et la croyance en son destin tiennent lieu de cohérence, il soutient dans ces élections, y compris par la voix de son gentil suppléant Mounir, des adversaires de mes amis Karine Daniel, Alain Robert, Dominique Raimbourg ou Michel Ménard, dont je pense que la réélection (élection pour Alain) serait une bonne chose pour le pays, y compris pour donner une majorité au Président Macron, et pour Nantes. C’est important, Nantes…

Dessin de FRAP

Non, je ne peux pas soutenir Aymeric Seassau, que je tiens pourtant en grande estime personnelle, parce que sa ligne politique n’est pas la mienne dans de trop nombreux domaines, la question européenne étant au centre de divergences de fond, y compris sur la politique économique et sociale. Son aversion pour Mélenchon et le mélenchonisme est nécessaire et bienvenue à mes yeux, mais pas suffisante (avoir du se fader respectivement et successivement Valls, Hamon et Mélenchon comme candidats officiels respectifs, ça crée pourtant des complicités !). Sa volonté de rassemblement est malheureusement exactement inversement proportionnelle à sa capacité à le réaliser : le soutien de Benoit Hamon et de quelques collègues municipaux et camarades socialistes en est un révélateur cruel et paradoxal (cf 19+6 =25?).

Dès lors qu’un soutien à la France Insoumise et ses candidats successifs est inenvisageable et que je ne connais que trop le candidat EELV, que me reste-t-il ? Antoine Nivard ? Il est partout. A l’aune de la présence de terrain, il gagnerait haut la main ! A la courtoisie et la gentillesse aussi ! Mais cela suffit-il ?

Mon parti a trouvé son salut dans une fuite peu glorieuse mais rendue inévitable par le calendrier, et surtout sage, en ce qu’elle ne rajoute pas à la confusion à gauche en ajoutant une candidature. Mais, et c’est paradoxal, il prive ainsi ses électeurs-trices qui partagent mes incertitudes, du chaînon entre Aymeric et François. Et, comme tous les autres sont présents jusqu’à la nuance, il se voit, le chaînon manquant de la 1ère circonscription !

Résultat : je n’ai à apporter aux questionnements de mes concitoyens que ma propre absence de réponse…

Il me faudra bien trancher, pourtant… Et dire ce choix puisque je pense que c‘est un devoir pour un responsable politique, aussi modeste soit cette responsabilité !

« Z’avez une semaine ! » me répond l’écho !

16 mai 2017

Législatives sur la 1ere circonscription de Loire-Atlantique

Filed under: Aimons les socialistes !,Législatives 2017 — pascal @ 17 h 16 min

Communiqué officiel de moi-même

Devant un début d’emballement microcosmique, je tiens à préciser que je n’ai jamais caché à mes camarades socialistes que, au cas où une candidature socialiste viendrait à être finalement décidée par nos instances dans la 1ère circonscription de Loire-Atlantique, jusqu’ici gelée pour un partenaire, je prendrais mes responsabilités d’élu local plutôt bien implanté sur le territoire de la circonscription.

L’hypothèse d’une telle décision s’est trouvée momentanément ravivée par la présence de candidats R.E.M dans toutes les circonscriptions du département dans le nouveau contexte créé par l’élection d’E Macron, République En Marche se trouvant doté ici d’un député…sortant ayant rompu avec les engagements de la primaire de la BAP, ce qui pouvait légitimement réinterroger la position initiale du Parti Socialiste !

J’avais donc récemment confirmé que, le cas échéant, et avec Erwan Huchet comme suppléant implanté dans la partie orvaltaise de la circonscription, nous étions prêt à nous présenter malgré notre impréparation et l’évidente improvisation à laquelle nous soumettaient les circonstances, pour un combat à l’issue fort incertaine au regard de l’éparpillement des forces de gauche et du double avantage du sortant.

Soupesant les inconvénients respectifs des deux options (présence ou non présence du P.S), le Conseil fédéral d’hier soir a clos le débat dans ce contexte, en renonçant sagement et en responsabilité à la présence du Parti Socialiste dans cette élection, et ce, à une très large majorité.

Mon ami Erwan semble en avoir plus de regrets que moi. Pour ma part, je suis totalement solidaire de cette décision, qui, accessoirement, ne peut que simplifier la gestion d’un agenda déjà chargé ! La question de notre candidature ne sera donc pas posée aux militants et restera une hypothèse de travail sans objet.

Je ferai connaître ultérieurement, au cas où il intéresserait quelqu’un, ce qui n’est pas sûr, mon choix parmi les déjà nombreux candidats à ce siège à l’Assemblée Nationale.

 

14 mai 2017

Et maintenant, que faire (ou ne pas faire) ? (II)

Socialiste, dans la majorité

J’avais eu l’occasion de donner acte à Goulven Boudic, du fait que le positionnement proclamé d’Emmanuel Macron, additionné à la présence de l’extrême-droite au second tour de notre présidentielle bipolarisante, comportait un risque majeur : celui de limiter l’alternative politique entre lui et l’extrême-droite. Dans l’hypothèse de son échec, il ne resterait donc que le pire.

Aujourd’hui, ce risque a pris corps avec l’élection dudit Macron et avec la danse du ventre des courtisans de tous bords visant à effacer le clivage structurant depuis toujours de la politique en France et ailleurs : la droite et la gauche.

Je ne crois pas à cet effacement qui n’est évidemment pas souhaitable au regard du risque ci-avant décrit.

Dessin de FRAP http://frap-dessins.blogspot.fr

Il y aura toujours débat entre ceux qui portent les vertus de la compétition et ceux qui préfèrent la coopération. Entre ceux qui préfèrent la charité individuelle et ceux qui croient à la solidarité collectivement organisée. Entre ceux qui pensent que la liberté totale des acteurs économiques est plus efficace et ceux qui portent la volonté d’une régulation, voire d’un contrôle social ou public des moyens de production. Entre ceux qui pensent que les inégalités sont regrettables mais inhérentes à la nature humaine, et ceux qui refusent de s’y résoudre et portent l’Egalité au cœur et en action. Entre ceux qui croient à une prédestination et ceux qui pensent que rien n’est écrit. Entre ceux qui pensent que les inégalités de revenu et de richesses sont inéluctables, légitimes et indicateurs de mérites et ceux qui observent que la rente et l’héritage perpétuent ces inégalités de manière inacceptable et qu’une redistribution est nécessaire. Bien sûr, tout n’est pas binaire et manichéen. Bien sûr, chacun d’entre nous place son propre curseur entre chacun de ces pôles. Bien sûr, la vérité n’est jamais totalement d’un côté. Mais quand même… La réaction aux inégalités est probablement le critère le plus important pour apprécier l’appartenance à une des deux familles de pensée.

Alors, comment faire pour faire vivre ce clivage éminemment démocratique dans le contexte nouveau (et déstabilisant !) qui nous est proposé. Comment le faire sans dogmatisme, sectarisme ni étroitesse d’esprit, mais dans la clarté ?

En restant soi-même, fidèle à ses valeurs, à sa famille politique et à ceux dont on a la fierté d’être compagnon de route ou ami.

Pour ma modeste part, j’entends rester Socialiste, membre du Parti éponyme, comme depuis bientôt 35 ans. Je ne crois pas à sa mort tout autant que je suis convaincu qu’il est au bout d’un cycle et que les fondements d’une époque nouvelle doivent être rapidement établis.

Et je pense que la place des Socialistes est, dans le respect de ce que nous sommes, de ce que nous portons, dans la majorité future d’Emmanuel Macron. Pour la réussite de son quinquennat au service de nos concitoyens, pour le faire pencher du bon côté du clivage dont je réaffirme la pertinence. Cela qui n’a rien à voir avec la préservation des appareils ou des coteries sclérosantes, ni n’empêche en quoi que ce soit le renouvellement attendu des pratiques et du personnel politique.

Je ne reviens pas sur les raisons pour lesquelles je pense inepte de classer le nouveau Président et son projet à droite. Il n’est pas conservateur, encore moins réactionnaire. Trop libéral en économie à notre goût ? C’est certain. Incompatible avec nos valeurs et nos aspirations de justice sociale et de solidarité, de transformation sociale ? Sûrement pas. (more…)

8 mai 2017

Et maintenant, que faire (ou ne pas faire) ? (I)

19+6 = 25 ?

J’ai une admiration profonde pour Philippe Torreton. Surtout depuis le souvenir d’un meeting à Nantes en 2005 lors de la campagne pour le OUI au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen. Quelle présence, quel talent, quel discours ! J’ai retrouvé ce talent dans le texte qu’il a publié dans L’Obs dans l’entre deux tours et qui converge avec des commentaires ou regrets que j’entends depuis le 23 avril : s’il y avait eu accord entre Hamon et Mélenchon, la gauche aurait été au deuxième tour. Cela rejoint l’encouragement qui nous était fait à soutenir Hamon lors de la primaire de la BAP, au motif qu’il serait le mieux armé pour obtenir une candidature unique de la gauche et des écolos. On sait ce qu’il en advint… Et voilà que des collègues, pour qui j’éprouve respect et amitié pour la plupart, nous lance un appel local allant dans le même sens pour les législatives dans le département.

Ce qui me surprenait dans le texte de Torreton, c’est qu’il donnait lui-même à voir, dans sa critique des atermoiements de la « France Insoumise » et de Mélenchon pour appeler (à tout le moins) à faire barrage à l’extrême-droite, une raison essentielle pour laquelle additionner les voix d’Hamon et de Mélenchon et en déduire une probable présence au second tour, était une vue de l’esprit, un fantasme politique ou un mirage électoral au mieux, une tromperie au pire.

Dessin de X. Gorce 8-05-2017 www.lemonde.fr

Mélenchon et une partie de ses troupes militantes haïssent la gauche de gouvernement bien plus sûrement que la droite et l’extrême-droite. Il a suffit d’entendre l’entame d’intervention haineuse de Mélenchon dimanche soir pour s’en convaincre. Ou, avant le second tour, d’écouter sur France Inter un militant mélenchoniste envisager tranquillement de voter blanc ou de s’abstenir, jugeant que la probabilité d’une victoire de Le Pen était suffisamment faible pour qu’il ne s’abaisse pas à participer à sa défaite. Plutôt risquer les fascistes que de voter pour l’abominable social-libéral ! Position à la fois lâche et irresponsable. Espérer un accord avec Mélenchon et plus encore qu’il soit suivi par cette partie radicalisée de son électorat était donc une chimère. A courir derrière, Benoît a perdu sur tous les fronts. C’est le même écueil qui guette à l’évidence la tentative de nos camarades locaux, si elle prospérait. Cette stratégie erronée a pris une gifle, pourquoi tendre l’autre joue ? L’impossibilité dans laquelle ils se trouvent de faire renoncer les candidats aux législatives de la « France Insoumise », ajoutée à la dynamique évidente dont vont bénéficier les candidats désormais estampillés « La République en marche » condamne leur tentative à l’échec. (more…)