Pascal Bolo 1er adjoint au Maire de Nantes et quelques autres missions…

17 novembre 2011

Pas à dire, on est bien protégés !

Ce soir,  alors que je rentrais pour une fois à la maison à une heure raisonnable, j’ai eu un bon coup d’émotion en voyant scintiller et clignoter Route de La Chapelle un bon paquet de gyrophares et en entendant les sirènes correspondantes. Approchant mon scooter, mon rythme cardiaque s’est élevé un peu plus en constatant que 3 camions de pompiers du genre qu’on envoie pour des incendies sérieux se positionnaient devant la crèche Vanille Chocolat d’où sortaient et entraient des pompiers affairés. Un dégagement de fumée avait déclenché les alarmes et, fort logiquement, l’évacuation de la crèche et l’appel aux pompiers. Les petits et les personnels était sagement rassemblés dehors, dans une ambiance parfaitement calme. Les parents arrivant étant vite rassurés, ce dont ils avaient bien besoin. Vous imaginez : vous venez récupérer votre petit à la crèche et vous tombez sur ce déploiement de moyens anti-incendie, il y a de quoi flipper !

Quelques minutes plus tard le verdict tombait : petit problème électrique sur un condensateur de néon, ni victime, ni dégât !

De cette petite péripétie sans conséquence, je tire quand même quelques leçons : d’abord, le personnel de la crèche a été parfait par la  justesse de ses réflexes et décisions. Habitués à des exercices réguliers d’évacuation les petits n’ont même pas eu peur.

Ensuite, le professionnalisme des pompiers est toujours aussi impressionnant. Ils ne laissent rien au hasard. Le chef de groupe n’a autorisé les parents a repartir avec leur progéniture qu’après que les services médicaux ont constaté qu’aucun enfant n’avait été ne serait-ce qu’incommodé et fait un rapport précis. Comme il me l’a précisé, un appel d’une crèche donne lieu à la mobilisation instantanée de moyens considérables prêts à faire face à n’importe quelle situation. En l’occurrence, il a pu renvoyer rapidement l’essentiel des moyens lourds et s’il y avait disproportion apparente entre l’évènement et les moyens mis en œuvre, on a été soulagé de le constater et de constater qu’en cas de vrais pépin, les moyens adéquats étaient immédiatement sur place.

En ces temps où toute dépense publique est suspecte, et où les agents publics sont montrés du doigt comme source et cause de dépenses excessives, je ne crois pas inutile de constater que l’argent mis dans les moyens matériels et les personnels de la crèches comme du SDIS n’est décidément pas gaspillé. Et le moment d’émotion passé, les parents remarquaient que ce qu’ils avaient vu aujourd’hui était bien rassurant.

8 novembre 2011

Il est gonflé François Fillon !

N’ayant pas encore eu le temps de vous raconter mon (trop) court séjour à Bruxelles et mon intervention à la Conférence Européenne des Entreprises Publique locales, Eur@dionantes me donne l’occasion de réagir aux propos de Fillon sur les collectivités locales. Profitez-en pour écouter tout le journal d’aujourd’hui 17 h. Vous constaterez qu’Eur@dionantes est vraiment un bel outil de compréhension de l’Europe au service des Nantais et de promotion de Nantes en Europe ! (Cf. l’article de ce blog que j’avais consacré à Laurence : cliquez ici).
Comme je n’arrive pas à inclure le lecteur proposé par le site d »Eur@dionantes, pour écouter le journal de 17 h cliquez ici

19 décembre 2010

Etonnant, non ?

Table ronde aux assises de l'animation sociale et culturelle

Je voulais écrire sur les assises de l’animation sociale et culturelle et célébrer le marché de Noël de Nantes Nord. Je tenais à vous raconter la suite de « Dialogue pour tous« , avec la réponse de la ville au travail de l’atelier citoyen. C’était le moment de faire un bilan des plénières publiques des conseils de quartier nouvelle formule, avec la généralisation de la pratique du « mandat de participation » bien au-delà de tout ce que j’avais pu imaginer. J’avais aussi envie de faire partager mon espoir d’une télé locale nantaise avec un seul opérateur qui tienne debout sur le plan éditorial et tienne la route sur le plan économique. Il y avait de quoi écrire sur le Crédit municipal, sa très belle campagne d’infos au service de ceux qui ont besoin d’une banque solidaire. J’aurais aimé faire partager mon enthousiasme devant la compétence des techniciens de la SEMITAN qui inventent des organisations hyper sophistiquées pour que vos bus et vos trams ne restent pas au dépôt faute de pièces détachées ou pour que des tas de pièces inutiles n’encombrent pas nos ateliers. Il y avait matière à vous décrire comment il vaut mieux attendre un peu avant de voter le budget de la ville et de Nantes Métropole dans le brouillard financier dans lequel le gouvernement nous plonge. Il y avait incontestablement deux trois réflexions à vous livrer de la dernière session du bon Président Mareschal. Au pire et en dernier ressort, j’aurais même pu raconter ce que j’ai retenu de la désignation de la tête de liste socialiste aux élections sénatoriales de l’automne prochain, mon ami Yannick Vaugrenard, et en dévoiler au passage quelques dessous, ce qui m’aurait sûrement donné l’occasion d’enrichir mon press-book et de me faire regarder de travers par de bons amis !
Seulement voilà : on est en décembre, il fait froid, on fatigue, les journées commence très tôt devant l’ordi et se finissent très tard…devant l’ordi. (more…)

10 octobre 2010

J ‘ai pas voulu voir Budapest mais j ‘ai trop vu Paris…

Si j'ai séché la convention de Transcité de Budapest, Nantes était bien représentée au 125ème anniversaire de l'Union Internationale des Transports Publics à Bruxelles. La preuve.

Il y a un an, je vous racontais mes trois jours passés à Istanbul pour la convention annuelle de Transcité, réseau d’exploitants de transports publics. Eh bien cette année, je ne vous raconterais pas Budapest, puisque j’ai séché l’édition 2010. Non que la rencontre soit sans intérêt, mais parce qu’il faut bien faire des choix ! Il se trouve qu’un vote interne au Parti Socialiste me concernant d’assez près (euphémisme…) avait lieu à ce moment et qu’il ne m’a pas paru très courtois vis à vis de mes camarades d’aller vérifier la couleur du Danube à ce moment.

Par surcroit, même si la présidence de la TAN vous pousse naturellement à être d’humeur voyageuse, le temps que je passe dans les transports ces temps-ci finit par être conséquent. Jusqu’alors, j’ai échappé aux grosses pannes de TGV qui vous font arriver de Paris avec 5 heures de retard. Cependant, les réunions parisiennes liées aux finances communales se font nombreuses. La semaine dernière, c’était la commission des finances de l’Association des Maires de Grandes Villes de France. On vient y glaner les dernières infos concernant les (contre)réformes en cours ou plus prosaïquement les données du Projet de Loi de Finances : à quelle sauce l’Etat va-t-il nous manger cette année ? Quel mauvais coup nous prépare-t-il, et sur quels points jugés stratégiques s’accorder avec  les autres associations (Maires de France, Villes moyennes, Communauté Urbaine…) pour obtenir du gouvernement les reculs nécessaires par un lobbying bien mené ? L’emblématique président de cette commission est Jean-Claude Boulard, maire du Mans. Un des meilleurs spécialistes des finances locales et un sacré personnage. Le genre à monopoliser la parole pendant deux heures et à s’enquérir gentiment de notre éventuelle lassitude de son monologue ! Les associations d’élus de ce genre, c’est à la fois très politique (les répartitions de responsabilités sont le fruit de savants dosages) et plus du tout quand les élus de tous bords sont vent debout contre les projets gouvernementaux. A ces  moments, nous sommes censés ne plus faire que de la technique financière. Je me suis fait presque gronder par Boulard quand j’ai fait remarquer à haute voix que la fameuse réforme territoriale allait, de renoncements en reports, bientôt se réduire à la seule création du Conseiller territorial. Pas l’endroit du débat politique me fait-il comprendre ! Il y a quand même des moments où il faut dire les choses, même dans les instances où des adversaires politiques (pas directs il est vrai…) se retrouvent entre gens de bonne compagnie dans les salles de réunions de l’Assemblée Nationale ou du Sénat à essayer de sauver ce qui peut l’être de leurs budgets respectifs… (more…)

14 juillet 2010

Microcrédit pour les artistes : plus qu’ un coup de pouce

Les présidents signent...

L’autre jour, les responsables de Trempolino se disaient avec soulagement qu’ils n’avaient plus trop longtemps à attendre avant de quitter leurs préfas surchauffés et fatigués. En tous, cas, le déménagement vers la Fabrique ne relève plus de la prospective mais une réalité future et programmée.
Il faisait donc chaud pour un petit point presse que nous avons souhaité organiser, « nous » étant en l’occurrence le Crédit Municipal de Nantes et Trempolino.
Il s’agissait de donner un peu de visibilité à la convention renouvelée et trop méconnue qu’Elisabeth Hugnon, Présidente de Tremplino et votre serviteur avons signé cet après-midi là, sous l’œil vigilant de « nos » Directeurs respectifs, les sieurs Priou et Stern.
Trempolino et le Crédit Municipal de Nantes ont en effet imaginé une utilisation du micro-crédit originale et bougrement maligne. Il s’agit de financer à des conditions attractives (taux, durée) et dans des conditions inimaginables pour une banque classique (garanties faibles, solvabilité incertaine, projet artistique émergent sans business plan…) des artistes démarrant dans les musiques actuelles et qui ont besoin de financer un CD, d’acheter un instrument, de couvrir les frais d’une tournée etc. (more…)

6 février 2010

Budget 2010 : tout est sur Prun.net !

Si, flemmard-e-s comme vous êtes, vous n’avez pas suivi ma recommandation de lire le rapport budgétaire et le Power Point qui va avec, je suis en mesure de vous proposer une alternative grâce à Prun’, notre radio universitaire. Je n’avais pas eu l’occasion encore d’écouter le montage qu’a tiré Mathilde de mon point presse spécial budget, mais il est nickel. Merci à elle…et à Prun’.

PRUN_reportage_budgetbolo

5 février 2010

Budget 2010 de la Ville : adopté !

Faire partager l’intérêt d’un débat budgétaire local n’est pas facile. Le vote du budget est reconnu par tous comme l’acte majeur d’un conseil municipal. Le vote émis par chaque élu(e) le(la) classera dans la majorité ou dans l’opposition. Et pourtant, il est bien difficile d’y intéresser les gens au-delà de la question des impôts. Mon copain et homologue herblinois Bertrand AFFILE s’est fait charrier avec une réunion de quartier fréquentée par un habitant et un seul. J’avais bien eu l’idée de filmer mon intervention au conseil municipal et de la monter en plusieurs vidéos pour ce blog avec des éléments du Power Point qui me sert de support. Mais cela posait un problème de principe (ce blog n’est pas là pour faire de la communication institutionnelle) et je n’étais pas sûr de la digestibilité de la chose, même en plusieurs parties indépendantes  ! Mais je ne renonce pas à inventer quelque chose àl’avenir. Ne serait-ce que parce que la politique financière n’a aucune raison de s’exonérer des « bonnes pratiques » fixées par la Charte nantaise du Dialogue citoyen que nous avons adoptée également le 29 janvier (on y reviendra sur ce blog). Mais pour l’instant, je me contente de ces liens vers le site de la ville où vous trouverez en documents téléchargeables l’intégrale de la présentation budgétaire et du Powerpoint associé. Ce n’est pas aussi rébarbatif que vous pouvez le craindre !

Pour tout savoir sur le budget 2010 cliquez ici !

15 octobre 2009

Un buzz sans grande valeur !

Un conseil : ne venez pas au Crédit Municipal de Nantes pour déposer un exemplaire du rapport de la Chambre Régional des Comptes le concernant, on ne vous en donnera rien ! La CRC estime que l’établissement pourrait évaluer plus généreusement les bijoux déposés au regard de ses missions sociales. Pourquoi pas. Le seul problème, c’est qu’aucun texte, ni loi, ni décret, ni arrêté, pas même une circulaire ne régit cette évaluation qui se fait de gré à gré avec un principe simple : plus on te prête, plus tu dois rembourser, intérêt et capital. La chambre donne donc son opinion sur une orientation de l’établissement, orientation déterminée librement en toute transparence par le Conseil d’Orientation et de Surveillance. Ses membres ont d’ailleurs été choqués par l’expression d’un avis de pure opportunité sur des choix de politique de prêt, mélangé à des observations rentrant elles pleinement dans le champ d’un contrôle de légalité et de régularité des procédures. L’amalgame est donc vite fait et le mot « irrégularités » vite mis en avant (voyez la vidéo du midi ouest de France 3) dans un domaine où il n’y a pas de règles ! « La chambre se mêle de ce qui ne la regarde pas. »  Cet avis et celui d’un magistrat de la Cour des Comptes qui s’y connaît par ailleurs un peu en prêts sur gage !

Je crois pour ma part que cet épisode illustre une tentation « recentralisatrice » des grands corps d’Etat qui, sous couvert de contrôle, grignotent en permanence le principe désormais constitutionnel de décentralisation et la libre administration des collectivités locales. J’en ai parlé en juin dernier dans un colloque organisé à la fac de droit par Antoinette HASTINGS…devant la Présidente de la Chambre Régionale des Comptes. Si ça vous intéresse, voici l’essentiel. (more…)

27 septembre 2009

Selon la Police ou selon les organisateurs ?

Filed under: Le nerf de la guerre,Non classé — Étiquettes : , , — pascal @ 10 h 24 min

J’ai eu hier les brefs honneurs du JT de 13 H le plus regardé de France, celui de J.P PERNAUT. On a les honneurs qu’on mérite ricanent les mauvaises langues. Dont acte.
N’empêche, l’audimat est formel : ils sont des millions a avoir vu un tableau dressant le palmarès des augmentations de Taxe Foncière où Nantes tient une troisième place forcément déshonorante au yeux de la ligne éditoriale du JT considéré (heureusement, NICE est devant nous !). Plus de 14 %. Les journalistes qui sont venus m’interroger (et qui on fait un sujet tout à fait équilibré, soulignant par ailleurs le rôle du désengagement financier de l’Etat dans ces augmentations de fiscalité locale), m’ont livré ce chiffre, qui motivait leur visite…et qui est mystérieux.
Je ne sais pas d’où il sort, je ne saurais pas le reconstituer. Comme il était 11 h 30 et que le sujet devait être prêt pour le 13 H, il n’était plus temps de se livrer à une de ces délicieuses batailles de chiffres où l’on mélange à loisirs carottes et choux pour servir sa cause, avec toutes les apparences de la rigueur. J’ai donc tenté de glisser « mon » chiffre dans mon interview (le taux de la taxe Foncière augmente de 8,4 %, vous pouvez le vérifier), mais le montage y a mis bon ordre.
Heureusement !
Admettez que les journalistes aient admis sans barguigner que la T.F. nantaise n’augmentait « que » de 8,4 %. Nous quittions le podium, eux mon bureau et moi le JT de TF1 et son Audimat.
Fallait-il alors refuser de répondre à la sollicitation en prenant le risque d’avoir à l’écran le palmarès sans la contre-argumentation ou, mieux encore, un commentaire en voix off : « sollicitée, la Mairie n’a pas souhaité répondre à nos questions » ?
« Faut-il pleurer, faut-il en rire… » chantait Jean FERRAT.

3/09/09

Abattement et abattements

Filed under: Le nerf de la guerre — Étiquettes : , , , — pascal @ 9 h 48 min

La pédagogie est l’art de la répétition, dit-on. S’agissant de la fiscalité locale, il faut même radoter et faire montre d’une patience quasi-angélique (statut dont je me sens fort éloigné !) avec nos interlocuteurs habituels et indispensables : les journalistes.

Je reconnais qu’expliquer que l’augmentation d’un taux n’a pas de signification si on oublie de parler de la diminution de la base n’est pas aisé dans les formats contraints des médias modernes.

J’admets qu’un abattement à la base en pourcentage d’une valeur moyenne et la description de ses effets redistributifs sur les différentes catégories de contribuables n’est pas le truc pour lequel on a spontanément envie de se passionner.

Je concède que le sempiternel « c’est de la faute à la presse » est souvent très injuste voire d’une absolue mauvaise foi, surtout lorsqu’il est proféré par des responsables politiques.

Je confesse, au nom de tous les adjoints aux finances de France et de Navarre (qui ne m’ont rien demandé !),  que la complexité de ces choses est telle que la crainte de l’instrumentalisation peut effleurer les moins matheux de nos Rouletabille et qu’ils en conçoivent une méfiance somme toute légitime.

Je conviens de la difficulté extrême de l’organisation d’une rédaction de quotidien qui fait que le ou la journaliste qui s’investira dans le sujet au moment du vote du budget, en janvier, n’a que peu de chance d’être celui ou celle qui traitera à nouveau le sujet 9 mois plus tard, quand tomberont les feuilles d’impôts. On m’a même expliqué que c’est la faute aux 35 H !

Mais quand je découvre un nième tableau comparatif dans Dimanche Ouest-France d’aujourd’hui 27  septembre qui affiche une augmentation de 8,4 % du taux de Taxe d’Habitation à Nantes sans aucune mention de la création concomitante d’un abattement général à la base et de l’augmentation des abattement pour personnes à charges, alors même que j’ai tout réexpliqué à l’excellent Daniel Morvan, de Ouest-France (mais de celui de la semaine et de Nantes !), avant-hier, je m’avoue légèrement atteint par un syndrome pourtant interdit aux pédagogues : l’abattement.